dessin fait à partir de plusieurs images trouvées sur le net
Les souvenirs de mon enfance
Sont au parfum de l’insouciance.
Assise sur un plaid en laine,
Je faisais un monde sans haine.
Voyageuse en rêve éphémère,
Je ne connaissais pas l’enfer,
Mes songes étaient des poupées,
Sans le moindre argent pour chiner.
Rapiéçant nos petits vêt'ments,
Elle m’épiait de ses yeux aimants,
Brodant sur sa machine à coudre,
Sans un mot et sans brin de foudre.
Sa main tenait le beau tissu,
Pour que tout soit bien recousu.
Ce drôl' d'engin aidait à l’œuvre,
Les créations de ses chefs-d’œuvre.
Mon jouet Barbie était nu,
Ma bouille triste d’ingénue,
Donna l’idée à ma maman,
De créer un habillement.
Jupe et maillot, veste et fichu,
Ensemble orangé qui me plut,
Finissant ce trousseau charmant,
Je jubilais de content'ment.
Je déboule dans mon quartier,
Tenant mon jouet par les pieds,
Me voilà fière et militante,
Pour ma pin-up resplendissante.
Mais ma copine du moment,
Me nargua en me révélant,
Son pantin vêtu d’un manteau,
D’une toison sans un défaut.
Ne résistant à sa beauté
Et demandant de négocier,
Je troque ma haute-couture,
Pour acquérir cette fourrure.
Satisfaite de ma fortune,
Me voyais déjà à la Une,
Minaudant devant le miroir
D’être la reine du parloir.
Un soir, on sonna à la porte !
Les parents de la p'tit' chochotte
Vint réclamer le doux pelage
Que j’avais glané en partage.
Fin d’une histoire désastreuse
Où je dus rendre en malheureuse,
Ce bel astrakan en pleurant
Ma premièr' transaction d’enfant.