L'amour rime avec toujours (Sextine)
Ma grande sœur et moi avons créé ce poème à quatre mains dans les règles poétiques de la sextine
En ce bas monde, il est difficile d’aimer !
Je n’ai pas oublié cette belle parole,
Ce « je t’aime pour la vie » n’a fait que chanter,
Une joyeuse mélodie à bouleverser
Le cœur d’une jeune adolescente frivole,
Quand le printemps était en fête et farandole.
Les filles et les garçons faisaient la farandole,
En éclats de rire, étaient dans la joie d’aimer,
Ne pensant qu’à charmer par leur esprit frivole,
En mots libertins et coquins dans la parole,
A tous les corps tourbillonnant à bouleverser
Leur jeunesse innocente qui faisait chanter.
Certains se mettaient à danser, d’autres à chanter,
Toi, tu m’as emmenée loin de la farandole,
En caresses et gestes fougueux à bouleverser
Mon âme juvénile était prête à aimer,
Tes lèvres gourmandes m’ont coupé la parole,
Espérant dans tes yeux ne pas être frivole.
Jamais, tu ne m’as prise pour une frivole,
Enivré de bonheur, tu t’es mis à chanter,
Puis me couchant dans le foin sans une parole,
Oubliant tous les flonflons de la farandole,
Nos sentiments se conjuguaient au verbe aimer.
Notre vie a commencé à se bouleverser.
De notre union qui n’a rien fait que bouleverser
La famille tranquille et l’amitié frivole,
Est venu au monde un petit ange à aimer,
Qui chaque jour d’existence nous fait chanter
L’amour aux belles couleurs de la farandole,
Et babillage enfantin pour toute parole.
Pourtant, ce n’est plus une histoire sans parole,
Il n’y a plus de raison de se bouleverser,
Notre enfant nous accompagne à la farandole,
Nous rappelant de notre enthousiasme frivole,
Les airs gais et rythmés à nous faire chanter,
Offrant paix au monde et sincérité d’aimer.
Tornada :
A la douceur d’aimer, n’est point vaine parole,
Laissons chanter les cœurs, rien n’est à bouleverser,
Le temps n’est pas frivole, vivons la farandole.
La canicule
Les moineaux lissant leur doux plumage,
Nous annoncent par leur tendre ramage,
Les prémices d’une saison estivale,
Qui halent les femmes fatales.
Leurs jambes galbées m’émerveillent,
Quand elles se promènent au soleil,
Et le mouvement de leur candeur,
Fait oublier cette chaleur.
Le mercure argenté des thermomètres,
Grimpe au plus haut de nos êtres,
La température est au maximum,
La fournaise atteint l’optimum.
La canicule est bien au rendez-vous,
Vêts ton maillot mon petit chou,
Allons ensemble nous baigner,
Et fêter ce mois de juillet.
Le trophée
sous le chaud soleil de l’été
les coureuses partent alignées
pour un très grand marathon
le plus important de la région
pan! elles détalent, ça y est
ces athlètes motivées
en distance calculée
qui sera en premier
tape ! tape ! tape
tape ! tape ! tape
deux kilomètres
trois kilomètres
cinq kilomètres
neuf kilomètres
l’action des gambettes actives
ressemble aux bras d’une locomotive
comme de belles gazelles effarouchées
nos déesses des asphaltes surchauffés
en cet après-midi d’un mois de juillet
font un défilé de maillots mouillés
sur le macadam
a le grand dam
DIX
VINGT
TRENTE
QUARANTE
vers la fin de cette envolée de sportives
cadence du début n’est plus aussi vive
mais l’esprit du combat est toujours là
la coupe est la récompense du résultat
oui, oui, oui, le trophée, le vainqueur a gagné
L'Elégante
je t’ai voulue en soie noire
car ta légèreté aime le soir
je t’ai voulue très élégante
pour mes sorties galantes
et c’est dans le miroir
que se lit mon espoir
d’allure huppée
la petite futée
coupée cintrée
en doux satiné
et le temps d’hier
c’est plus mon affaire
des rubans autour de ma taille
en voluptueux tourbillons sans faille
voient virevolter un nuage de fin voilage
formant une nuée de mousseline sauvage
je t’ai conçue pour être la plus belle
sans vider l’argent de mon escarcelle
car cousue sans relâche avec amour
Je voudrai le bonheur pour toujours
toi, jolie création de robe universelle
seras enviée par les jolies demoiselles
je ne serai plus sage comme une image
et je revivrai mon fougueux mariage
les cloches sonnent dans la petite église
pour devenir enfin l’unique promise
car j’aimerai tant porter pour un soir
cette robe de princesse brodée d’histoires
mais, j’enlève cette magnifique toilette de rêves
pour arrêter mon imaginaire qui voyage sans trêve
La bouteille de champagne
eh ! bien oui
arrivée sans bruit
sans la voir passée
a filé une belle année
à la date sans frisson
au défilé des saisons
arrêtée précisément
rides forcément
jour de lumière
un anniversaire
quand c’est jour de fête
finies les prises de tête
joie rime avec l’amour
les rires avec l’humour
du bon bruit que voilà
en coquins de scélérats
sautent petits bouchons
coule champagne blond
dans nos verres, la sève
sang des vignes de rêves
tourbillonnent serpentins
et la jolie fête bat son plein
des éclats joyeux résonnent
à la porte d’entrée, on sonne
j’ouvre, un bouquet de fleurs
que tu m’offres avec ton cœur
des cadeaux rien que pour moi
et mon âme se remplit d’émois
mes amis sont amis merveilleux
en émoi, j’ai les larmes aux yeux
voilà un an qui passe avec la peur
laissant la place au grand bonheur
A l'encre de ma plume
Ceci est une anadiplose : figure d’un style d’écriture consistant en la reprise du dernier mot ou dernière syllabe (phonétique ou pas) d’un vers qui commencera le vers suivant, ainsi de suite et un petit plus qui n'ai pas une obligation : le dernier mot reprend le premier
Rêver d’avoir un beau pupitre
Pupitre en bois ciré avec un encrier
Encrier pour écrire de fines lettres manuscrites
Manuscrites sur les blanches pages de mon cahier.
Cahier où ma plume légère glisserait sur les feuilles
Feuilles quadrillées noircies à l’encre oubliée
Oubliés les souvenirs des vieux recueils
Recueils des histoires de vies rêvées.