Voici quelques formes poétiques dont j'ai repris l'explication à droite et à gauche sur divers sites
Mais ces explications se modifient quelques peu au cours des siècles et j'ai recueilli ces quelques propos qui pourront être différents de ce que vous pourrez vous-même lire sur les sites littéraires
L’ANADIPLOSE : est une figure d’un style d’écriture consistant en la reprise du dernier mot ou dernière syllabe (phonétique ou pas) d’un vers qui commencera le vers suivant et ainsi de suite.
Exemple très connu : j’en ai marre, marabout, bout de ficelle, selle de cheval, cheval de course, course à pied , pied à terre, terre de feu, feu follet, lait de vache, vache de ferme , ferme tas boite, boite de pêches, pêche à la ligne, ligne de fond, fond de culotte, culotte de zouave, zouave d’Afrique, fricassée, c’est assez.
L'ANAPHORE : est une figure de style d'écriture consistant dans la répétition d'un ou plusieurs mots au début d'énoncés qui se suivent.
Exemple d'Anaphore dans l'Enfer de Dante :
Par moi l'on va dans la cité endolorie
Par moi l'on va dans l'éternelle douleur,
Par moi l'on va parmi les gens finies*.
L’AVALANCHE : est une forme poétique consiste à composer un poème dont le premier mot compte une lettre, le deuxième deux lettres et ainsi de suite...
Le CALLIGRAMME : est un poème dont la disposition graphique sur la page forme un dessin, généralement en rapport avec le sujet du texte, mais il arrive que la forme apporte un sens qui s'oppose au texte. Cela permet d'allier l'imagination visuelle à celle portée par les mots.C'est le poète français Guillaume Appolinaire qui est à l'origine du mot (formé par la contraction de calligraphie et d'idéogramme), dans le recueil éponyme (Calligramme 1918)
La COMPTINE : petit poème ludique. Elle est souvent fondée sur un jeu, des rimes plus ou moins approximatives avec les nombres; il arrive aussi qu'elle se fonde sur un pur plaisir sonore de combinaisons dépourvues de sens. Ce peut être une courte histoire. La grande majorité des comptines sont d'origine populaire mais certains poètes, dont V. Hugo, Luc Bérimont,s'y sont essayés. Les chantefables de Robert Desnos s'inspirent de la même veine.
L’EPITAPHE : un court poème en l'honneur d'un défunt. Bien souvent sur 2 rimes en vers irréguliers. Selon l'étymologie du mot (épi - "sur" et "taphos" - sépulture, ce poème est censé être inscrit sur la tombe ou le tombeau. Il peut être grave ou plaisant. Par le trait d'esprit final joint à la brièveté, l'épitaphe s'apparente alors à l'épigramme.
La GLOSE : Poème qui parodie ou paraphrase un autre poème à raison d'un vers parodié par strophe. En strophes de quatre vers et en contient autant qu'il y a de vers dans le poème glosé; en effet chacun de ces vers constitue, à son rang, le quatrième vers de chacune des strophes de la glose. Introduite en France avec Anne d'Autriche et les espagnols, la glose ne s'est jamais bien acclimatée chez nous.
Le HAÏKU : est une forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne. C'est une forme très concise, dix-sept syllabes en trois vers (5-7-5). Dix-sept temps en japonais (une syllabe a un ou deux temps), un nombre restreint dans d'autres langues (l'anglais s'accommode de 3-5-3).C'es t toujours un moment d'étonnement, une situation que l'on note. L'inspiration et la motivation sont diverses selon les groupes et auteurs. Le haïku doit être ancré dans le "Cosmos". C'est à dire le monde physique, les saisons, l'environnement, les traditions, notre imaginaire.
Le Haïku contemporain : ce haïku moderne respecte moins les règles (en fond et forme) que le haïku classique. Il est souvent - Moins impersonnel.
- Avec un comptage plus libre des syllabes, on se contente d'une alternance court, long court.
- Sujet plus commun.
- Absence de référence saisonnière.
Il ne faut pas craindre la critique positive, un haïku peut toujours être reconstruit sur la même image
La PASTOURELLE : est un genre poétique du Moyen Âge. Poème chanté, composé de strophes en nombre variable, il met en scène, en alternant dialogues et parties narratives, une tentative de séduction d'une jeune bergère par un chevalier. La scène peut se terminer par un refus, éventuellement suivi d'un viol, ou par une acceptation. Parfois, la bergère, en butte aux instances du chevalier, appelle à l'aide le paysan qu'elle aime, qui met en fuite le poursuivant. La pastourelle en général se déroule dans une atmosphère érotique. Décrivant des amours charnelles et bucoliques, elle prend le contre-pied de l'amour courtois. Bien souvent une morale termine la pastourelle.
Le RONDEAU SIMPLE : est un petit poème de treize vers, le plus souvent de dix pieds, construit sur deux rimes dont l'une se répète 8 fois et l'autre 5 sous la forme: AABBA AAB AABBA. Les premiers mots du premier vers doivent se répéter, en dehors de la rime, à la fin du tercet et à la fin du poème.
Le rondeau a eu lui aussi ses heures de gloire au XVe et début du XVIe siècle et il réapparaît au XIXe siècle avec Banville, Richepin, Musset... Il y a deux sortes de Rondeaux! Le rondeau simple et le rondeau redoublé (ou rondeau parfait)!
Le RONDEAU PARFAIT OU REDOUBLE : est un poème composé de six quatrains qui se distingue par l'aspect singulier de son refrain, assuré par la reprise successive des quatre premiers vers de la première strophe dans les suivantes : ainsi, le premier vers du quatrain initial est le même que le dernier de la deuxième strophe, le deuxième vers correspond au dernier de la troisième, le troisième au dernier de la quatrième et le quatrième au dernier de la cinquième. Le sixième quatrain est suivi de la répétition de la première moitié du premier vers.
Les plus célèbres rondeaux redoublés sont ceux de Marot, de La Fontaine, et de Benserade. Au XIXe siècle, Théodore de Banville remet en honneur ce type de rondeau.
Le RONDEL : est un poème de forme fixe comportant, dans sa forme simple, treize vers en trois strophes (respectivement de quatre, quatre et cinq vers). Construit comme le rondeau sur deux rimes, le rondel ne se distingue de lui que par la reprise de vers entiers. Le premier couplet compte toujours quatre vers, le second trois ou quatre, le troisième cinq ou six Le rondel rappelle le triolet, mais sont un peu plus étendus; il en est de 9, de 10, de 12, de 13 et de 15 vers. Celui de 13 vers est le plus fréquent, le premier et le deuxième vers reviennent comme refrain après le sixième vers, et le premier vers constitue de nouveau, comme un refrain final le treizième vers. Il existe aussi un rondel double. Le rondel le plus célèbre est celui de Charles d'Orléans : Le temps a laissé son manteau.
La SEXTINE : est un poème à forme poétique fixe reposant notamment sur des effets complexes de reprise de mots. Créée par le troubadour provençal Arnaut Daniel, la sextine s'écrit en alexandrins, sur deux rimes, et se compose de six strophes de six vers, suivies d'une demi-strophe de trois, appelée Tornada. Le premier vers de chaque strophe rime avec le troisième et le quatrième, le second avec le cinquième et le sixième. Il n'y a pas d'autres mots à la rime que les six misent à la première strophe, mais ils figurent dans un autre ordre aux strophes suivantes, de cette façon si je numérote ces six mots dans cet ordre 1.2.3.4.5.6. nous retrouvons à la deuxième strophe 6.1.5.2.4.3. à la troisième 3.6.4.1.2.5 à quatrième 5.3.2.6.1.4 à la cinquième 4.5.1.3.6.2. et à la sixième 2.4.6.5.3.1.
La tornada reprend dans l’ordre apparut à la première strophe ces six mots deux par deux répartis sur les 3 vers, toutefois l’un de ces mots doit obligatoirement se positionner dans le premier hémistiche et le mot suivant du vers doit obligatoirement se positionner à la fin de la rime. Ce type de poème est relativement rare dans la poésie française du fait de la difficulté de ses règles.
Le TRIOLET : est un poème à forme fixe, apparut au 13ème siècle et très usité au Moyen Âge. Il est composé de huit vers sur deux rimes et dans lequel les 1er, 4ème et 7ème vers sont identiques, ainsi que les 2ème et 8ème vers. La disposition des rimes étant ABAA ABAB. Le mètre d'un triolet est généralement octosyllabique. Il peut être composé de deux quatrains ou bien d'un seul tenant, formant un huitain que l'on appelle alors triolet continu. De par sa légèreté, il convient au genre satirique ou gracieux.
La VILLANELLE : est un poème constitué de cinq tercets (3 vers) puis un quatrain final (quatre vers), construit en vers de sept syllabes avec seulement deux rimes (A et B rimes féminine et masculine). Ils sont repris comme un refrain alterné :
Le premier vers (que je nomme A1) pour le 6ème et 12ème et 18ème vers. Le troisième vers (que je nomme A2) pour le 9ème et 15ème et 19ème vers
Forme de construction (voir la villanelle de Joseph Boulmier…pour faire une bonne villanelle)
A(1)-B-A(2) / A-B-A(1) / A-B-A(2) / A-B-A(1) / A-B-A(2) / A-B-A(1)-A(2)
La SYMPLOQUE : est une figure de style où les mots ou groupes de mots commençant une phrase et ceux la terminant sont repris au début et à la fin de la phrase suivante de sorte qu'il y a un entrelacement de répétitions. C'est un emploi simultané de l'épiphore (répétition de mot en fin de phrase) et de l'anaphore (répétition de mot en début de phrase).
Elle peut se schématiser ainsi : A_____B / A_____B
Exemple : (Quelques phrases de lettre de Diderot à sa femme, octobre 1773).
Tu diras que c’est là se démener diablement, et tu auras raison.
Tu diras que ce n’est pas la peine de tant tourner, pour trouver le dernier sommeil, et tu auras raison.
Tu diras qu’il faut revenir le plus tôt possible et par le plus court chemin, et tu auras raison.
Une NOUVELLE : La nouvelle est un récit court, écrit en prose. Cependant, plus que sa longueur, c'est bien davantage la concision et l'efficacité de son écriture qui la caractérisent. En règle générale, les personnages d'une nouvelle sont peu nombreux, voire un ou deux. Son action est assez simple mais construite de façon à ménager un effet de surprise au dénouement : c'est ce que l'on appelle la chute.
LE SONNET EN ALEXANDRIN : Le sonnet Peletier (parfois appelé « sonnet français ») comporte deux quatrains suivis de deux tercets rimés : abba abba ccd ede — soit deux quatrains avec les mêmes rimes embrassées puis un sizain classique inverti en ccd ede
La disposition des rimes de Pétrarque (deux quatrains en abba abba fixes, puis souvent deux tercets cde cde, cdc dcd ou cde dce) est modifiée par Marot en abba abba ccd eed puis, en 1547, par Peletier en abba abba ccd ede7. Le premier schéma est dit, abusivement, « sonnet italien » ou sonnet de type « marotique » ; le deuxième, « sonnet français » ou sonnet de type Peletier. Ces deux modifications du schéma initial forment, dans les faits, deux quatrains suivis d'un distique et encore d'un quatrain (si l'on découpe suivant les rimes l'on obtient en effet abba abba cc deed/dede), mais la disposition typographique italienne demeure pourtant, peut-être pour faire répondre les tercets aux quatrains, ce qui assure un plus grand équilibre sur le plan esthétique.erti ccd ede.