Cette histoire est vraie :
Quand j'étais enfant, maman avait l'habitude de sauver des petits oiseaux tombés du nid
Avec tendresse, elle les soignait jusqu'à ce qu'ils reprennent des forces et puis elle les laissait partir.
Un jour un de ses petits protégés est resté pour vivre sa vie en toute liberté dans la maison
jusqu'à son dernier jour. Par ce poème je rends hommage à cet oisillon qui nous a donné
du grand bonheur et que nous avions prénommé Titi
Petit oiseau des villes, tu es tombé du nid,
Ta bienfaitrice, sous l’arbre te ramassa.
Tu étais tout ébouriffé, tout groggy,
Au creux de sa main, elle te cajola.
Sur un douillet coton tout immaculé,
Elle t’y déposa, tes yeux étaient mi-clos.
Dans ton bec, elle mit pour te soigner,
Une bouillie de pain et de lait chaud.
Minuscule volatile, tu t’es assoupi,
Gentiment dans ton lit, bien rassasié.
Comme un enfant, elle t’a admis,
Dans sa demeure pour te protéger.
Le temps a passé, elle t’a apprivoisé.
Tu étais libre, aucune cage pour toi.
Les portes et fenêtres entrebâillées,
Tu as préféré rester sous son toit.
Inventant des jeux avec la tourterelle,
Autre locataire recueillie par maman,
Tu attrapais les plumes de ses ailes,
Ta vie était faite de bons moments.
Le soir, perché sur l’épaule de papa,
On aurait dit que tu regardais la télé.
En compagnon de soirée, sympa,
Tu fixais l’écran sans bouger,
Mais un jour, on t’a cherché partout,
Derrière une porte, tu étais couché.
Nous étions sens dessus dessous,
Ton petit corps était inanimé.
Dans ses mains Maman t’a pris,
Tout doucement, elle t’a caressé.
Ton âme s’était envolée au paradis,
Depuis ce jour, tu t’es mis à chanter.