Terrible destin (poème écrit sans la voyelle U)
La Dame de fer envoyait des belles rengaines
Vers la Liberté, vers les terres américaines,
Et notre Edith , dans sa petite robe noire,
S’envolait dans la frénésie et l’espoir.
Le Roi de la boxe, passionné de son art,
Embrassa le rayonnement de son regard,
Elle chantait la vie en rose à son athlète,
Ne regrettant rien de sa vie de Cosette.
Marcel elle le chérit et le clame en Milord,
Elle l’aime, son légionnaire, elle l’adore,
Son amant de la saint Jean étant charmé,
S’enflammait dans son manège enchanté.
Dans le ciel des Açores, l’avion s’écrasa,
Le Prince de la Môme de Paris se brisa,
A l’apogée de sa vie, il partit trop vite,
Laissant larmes amères à la petite Edith.
Son âme criait sa haine et son désespoir,
Sa voix chantait les sanglots matin et soir,
Mais le champion ne reviendra jamais,
Par devant la scène, telle était sa destinée.
Elle le rejoindra dans le silence éternel,
Edith et Marcel resteront des amants fidèles,
Le monde entier retiendra la belle romance,
De l’homme et de la femme, plein d’espérance.
Fable au goût du jour (poème sans la voyelle i)
Quand Babette aime bien les fables et les contes de son enfance.....
Notre protégé de Foucquet adore le fromage,
Le corbeau et le renard en sont un hommage,
Comme dans les fables et les contes de Jean,
Les compères rêvent d’un onctueux coulant.
Par la fenêtre ouverte aux regards des passants,
Les deux crapules échafaudent un coup fumant,
L’un deux fera le guetteur hautement perché,
Pendant que l’autre tentera de chaparder.
Sur une table trône un camembert fondant,
Le museau du futé hume le fumet alléchant,
Le crémeux revêtu de son bel emballage,
Est un cadeau agréable d’abordage.
Posant doucement ses pattes sur la déserte,
Prendre un morceau est une grosse perte.
En remuant doucement sa queue touffue,
Dévore de ses yeux ce moelleux ventru.
Ouvre grande sa gueule, du tout s’en empare,
Le passereau aux plumes d’ébène se marre,
Le rusé au pelage roux étant sans argent,
Se carapate avant la venue des agents.
Retrouve son acolyte dans le pré d’à côté,
Partage le pactole pour après le déguster,
Corbeau, Renard, frères en bavardage,
Ont l’appétence du maraudage.
Alors, alors………
N’étalez pas vos trésors aux yeux des jaloux,
Protégez-les, car les voleurs sont partout.
Ma charmante étrangère (poème écrit sans O)
Quand Babette fait d'un véhicule, un beau rêve,
elle l'exprime sans O
Fier véhicule des temps anciens,
Sagement m’attend ce matin,
Agé de plus de dix années,
Tu sais que tu es bien né.
Là-haut, au pays de l’astre levant,
En France, je t’ai acheté en riant.
Ici, en charmante étrangère,
En Française, tu gères.
Tu as la maturité d’Hercule,
Mais lentement, tu recules,
Tu as la beauté d’Athéna,
Déesse guerrière, au cinéma.
Ta tendance grise argentée,
Te rajeunit, même fatigué,
Avec l’aisance d’une reine,
Tu démarres sans peine.
En Divine de ma pauvre vie,
Moi, l’aimée sans blé te chérit,
My very nice « yesterday »
Jamais, ta vente ne sera sur Ebay.
Les aquatiques du mois d'avril
Quand Babette aime bien le poisson....
Photo empruntée sur le net
Des jolis poissons de papier,
Aux blagues du premier avril,
Aux dos des badauds sont fixés,
Des jolis poissons de papier.
Si les amies se font piéger,
De les voir ainsi, je jubile,
Des jolis poissons de papier,
Aux blagues du premier avril.
Chocolat bonheur !!!
Hum!!!!! les chocolats de Pâques,
Ca rend Babette très poétique....
S’il était mon petit lapin,
Je croquerais son joli nez.
A l'amour sans faim de mes heures,
S’il était mon petit lapin.
Je pourrais goûter sa saveur,
Au festin Pascal à mon gré.
S'il était mon petit lapin
Jamais ne resterait entier.
Alors, alors…….
J'ai tout mangé le chocolat et je me suis bien régalée !!!
Renaître
Quand Babette prend un petit moment rien que pour elle !!!
Seule, attablée à la terrasse d’un joli estaminet,
Avec délices, je savourais mon breuvage préféré.
Un vent malicieux caressait les visages,
Où l’indolence se lisait sur ces esprits sages.
Abreuvée, les yeux mi-clos parcourant mon journal,
Tranquillement, je me délectais de friandises locales.
Un bruissement d’ailes me fit lever les yeux,
Ce ciel bleu m’offrit un divertissement prodigieux.
Dans cette charmante cité aux trois clochers,
Les premières hirondelles s'en vinrent se nicher.
Ces aviateurs ailés chantonnèrent leurs ritournelles,
En déclamant leurs lots de bonnes nouvelles.
Sur la place, des adolescents s’amusaient gaiement,
Dans cette petite ville, la jeunesse souriait gentiment.
Le fougueux Sud courtisait la frileuse région du Nord,
La lumière du soleil l’inondait de mille filaments d’or.
Cette douce félicité envahissait tout mon être,
Adieu à ma solitude, je pouvais enfin renaître.
J'ai piqué mon fard .....
Babette est gourmande, elle pique son fard quand elle mange du far près du grand phare et cela devient une avalanche poétique !
(Piquer son fard = rougir d’émotion)
Ils ont les chapeaux ronds,
Alors vive les Bretons !
Mais, ils ont aussi un bon gâteau
Sorte de flan garni aux pruneaux.
01 ô
02 le
03 far
04 bien
05 épais,
06 exquis !
07 réjouit
08 papilles
09 bretonnes,
10 baroudeurs,
11 navigateurs
12 expérimentés,
13 appréciateurs
14 gastronomiques.
Quelques jours plus tard !
Notre Babette nous fait la suite du poème
"Si j'étais un homme, je serais...."
Un matin, revenant flâner sur le sentier,
Je vis le jeune homme, son chien à ses côtés,
Il pleuvait une douce et fine bruine, je me souviens,
Un timide rayon de soleil matinal traversait ce crachin.
La brise soulevait sa brune crinière,
Offrant un visage d’une élégance princière,
Quelques perles de pluie luisaient sur son front,
Tandis que ses yeux brillants scrutaient l’horizon.
Dans cette allure divine,
Quelle belle prestance masculine !
Vêtu d’un pantalon de flanelle couleur pâle,
Sa chemise blanche en rehaussait son doux hâle.
Mes escarpins s’enfoncèrent dans le sol,
Et à ce moment j'en perdis la boussole,
Pourtant en frivole, je ne voulus point passer,
Mais tant pis pour le protocole, j’osai l’interpeller.
Je m’entendis dire en l’abordant,
Ces quelques mots banals et innocents,
« Bonjour, Monsieur » clamai-je en petite sibylle.
«Bonjour, Mademoiselle» répondit-il d’un air juvénile.
Le cœur bouleversé, le corps frissonnant,
Je rassemblai mon courage et dis dans un élan,
« Voulez-vous m’accompagner au village d’à côté »
Tendrement il prit ma main, y déposa un délicat baiser.
Tel un chevalier servant, il saisit mon bras,
Pour m’accompagner vers les maisons en contrebas,
Tous mes sens en émois s’enivrèrent de son parfum viril,
Et dans ce léger nuage d’insouciance commença notre idylle.
EPILOGUE
Quand le réveil se mit à sonner au petit matin,
Le rêve prit fin, le passé n’était plus au chagrin,
En résumé, Cartland, l'écrivain de mon enfance,
Protège encore mon sommeil de ses douces romances.
Si j'étais un homme......je serais romantique !!!
Et voilà maintenant que Babette fait dans le romantisme !
Tapisserie en demi-point de croix, réalisée par sa maman.
Je me promenais, avec mon chien,
Le nez en l’air, ne faisant rien.
Au soleil, un après midi à la campagne
Dans une nuée de jupons couleur champagne,
Surgit une belle demoiselle panier en main,
Qui longeait seule, le sentier avec son pain.
Tout en arrivant vers moi,
Elle mit mon cœur en émoi,
Cette jolie jeune fille m’éblouit,
Ce tableau magique me pétrifie.
Quelle fraîcheur d’antan !
Quel romantisme affolant !
Tous ces rubans autour de sa taille,
Que de petites mains ont cousus sans faille,
Cette robe d’organdi si finement brodée,
Que Paco en aurait voulu la dédicacer.
Un ange passe, un silence se fait,
Un frisson me parcourt, je reste muet.
La beauté raffinée de son ombrelle,
Protégeant son doux visage rebelle,
Est le fruit de tant de labeur,
Qui fait la fierté de son créateur.
Petites bottines lacées trottinant sur le sentier,
Donnent envie de danser un menuet endiablé.
Petits gants de dentelle finement ciselés
Cachant la jeunesse de sa peau halée,
Je brûle d’envie de lui parler,
En lui tenant la main à tout jamais.
Une boucle de ses cheveux m’affole,
Le parfum de sa toison dorée s’envole.
Elle embaume le sentier tout entier,
Le temps s’arrête comme figé,
Moment précieux, moment amoureux,
Vivre à deux, c’est fabuleux !
Mais elle a continué son chemin,
En s’éloignant son panier à la main.
Avec mon chien, je me suis retourné sur elle,
Sur cette créature si merveilleusement belle,
Je suis resté planté là, la regardant partir,
A l’horizon, mon amour vient de s’évanouir.
Homme qui es-tu ? Que fais-tu ? Réagis !
Tu viens de rater la femme de ta vie.